mardi 28 mai 2013

La stratégie de la Reine


En cette semaine des grandes manœuvres, il est intéressant de décrypter la stratégie de La Reine. Car qui croit qu’elle a renoncé ?

Quelle est la situation ?
·         Gattaz semble avoir pris l’avantage en nombre de voix, puisqu’il a le soutien de l’UIMM (36 voix, le principal votant du MEDEF), de la FFSA (le troisième votant avec 30 voix), des banques (35 voix) et certainement d’une partie du GFI (FIEEC, FIM, Plasturie, etc.). Allez, grosso modo, 150 voix.
·         Le second, c’est Bernasconi (bizarrement, on n’en parle pas trop), mais il a déjà le soutien de la FNTP (sa fédération – 14 voix) et du bâtiment (20 voix – enfin, là, c’est moins clair).
·         Le troisième est évidemment Geoffroy Roux de Bézieu qui fait sa campagne médiatique mais ne semble pas convaincre au-delà de ses copains divers et variés. On peut penser qu’il bénéficie cependant des voix de sa fédération (la FFT, 7 voix + de l’Unetel, l’équivalent social, soit 5 voix).
·         Les deux autres candidats ne bénéficient pas de soutiens et ont peu de chance d’espérer réunir sur leur nom.

Comment agir pour La Reine ?

Simple.
1/ D’abord relancer l’un des candidats pour éviter qu’on croit que l’élection est jouée. Comment faire puisque les gros votants prennent position dans un même sens ? Simple, jouer les territoires. Oui, mais, au début de la campagne, on a accusé Gattaz d’être un bouseux mal dégrossi (ce qui est vrai) et que c’était pour cela qu’il plaisait aux territoires – c’est d’ailleurs comme ça que sa victoire à l’UIMM a été expliquée. Qu’à cela ne tienne, la presse n’ayant pas de mémoire, le service presse de la Médéfie fait fuiter allègrement que Geoffroy plait beaucoup dans les territoires (le bobo parisien, c’est crédible ?). Oui, si on donne un exemple : ainsi, à Bordeaux, Geoffroy aurait convaincu largement devant Gattaz. 22 voix contre 5. Evidemment, Le Figaro qui ne se cache même plus de faire la campagne de Geoffroy reprend l’info. Vrai ? Faux ? Eh ben, intox en fait. Les gens présents indiquent qu'il y avait environ 150 personnes (et pas 35) et le MEDEF Bordeaux a découvert les "résultats" dans la presse. Mais comme l’info venait directement de Medefie, les relais habituels ont gobé.

2/ Bon, ensuite décrédibiliser le candidat en tête. Resurgi donc le fameux « débat télévisuel » que Gattaz refuse.  Les services de presse de Médéfie (et les communicants du beau Geoffroy) s’en donnent donc à cœur joie pour pointer la couardise du candidat. La presse étant privée d’un événement où le sang peut couler, est agacée par ce refus (c’est quand même moins drôle et puis l’UMP a mis la barre très haut). Sauf qu’on peut se demander si les électeurs du MEDEF voient un intérêt à ce débat. Ils ont plutôt peur que, si les candidats choisissent d’aller faire les beaux à la télé, les visites en région en prennent un sacré coup – pourquoi se taper des kilomètres à aller voir des bouseux quand on peut tout traiter au chaud avec ses potes parisiens ? Quant aux grandes fédérations (celles qui financent ne l’oublions pas), elles ne voient pas forcément d’un bon œil le fait de se faire imposer leur choix par les médias. On est en Médéfie, pas chez The Voice…

3/ Agiter, encore et toujours le spectre « kessler ». Là encore, nos amis du Figaro s’y sont collés. Le message est : « Gattaz est une marionnette aux mains de l’ogre Kessler ». Bon, notons que Gattaz était une marionnette aux mains de l’UIMM voilà quelques semaines et un affreux industriel. Le départ annoncé de Jean-charles Simon (l'ancien DG éphémère du MEDEF face à la Reine) de chez son employeur actuel (la SCOR, l'entreprise de... Kessler) relance l'inquiètude en Médéfie. Et si, JC était en fait le DG secret de Gattaz pour la Médéfie ? Celui qui allait virer tout le monde et terrasser le paritarisme ? Euh vous suivez ? Non, parce que même moi, je finis par avoir du mal. Moralité : tout le monde veut l’avoir son doudou Gattaz…

4/ Comme on sait que tout cela ne suffit pas, se faire une réserve de voix pour l’élection du le 3 juillet. Comment ? Là encore, quand on a tous les pouvoirs en Médéfie, c’est facile  : on envoie un beau courrier aux membres votants du 3 juillet où on demande confirmation de la présence le 3 juillet (jour du vote) mais on demande la réponse… avant le 7 juin ( ??). Et surtout, on indique bien que : « la pratique des mandats adressés en blanc est admise. » Vous voyez la manœuvre ? Simple : comme les gens ne sauront pas trop à qui envoyer le mandat, ils l’envoient en blanc et donc ça tombe chez… la Reine qui se constitue sa petite réserve de voix pour peser dans l’élection et pourra aller négocier son ralliement à celui qui est second.

Alors, la vraie question est quel intérêt pour la Reine de continuer ses petites manœuvres ? Deux réponses pour ceux qui la connaissent :
-          Peser encore et toujours. Si le CE place Gattaz en tête un peu largement, l’élection est pliée et dans ce cas La Reine perd tout pouvoir de nuisance, donc tout pouvoir.
-          Leur faire payer. Ils l’ont empêché de se représenter, elle considère que tous les candidats sont « nuls », eh bien, faisons en sorte qu’il ne reste rien et que ça dérape. Et surtout, empêchons Gattaz (celui qui s’est dressé sur son chemin le premier) de gagner largement !

A suivre le 3 juin…

mardi 21 mai 2013

Des souteneurs et des soutenus

A l’approche de l’audition des candidats par le Conseil Executif (le 23 mai), la bataille des soutiens s’est engagée sur le net et dans la presse. Et en la matière, Geoffroy Roux de Bezieux, dit « charmant », semble avoir pris l’avantage. Non pas dans les soutiens mais dans l’attaque médiatique. La cible ? Gattaz évidemment que tout le monde donne en tête de la course.

La technique ?

1/ D’abord faire sortir ses propres soutiens. Ca, c’est fait depuis longtemps (300 affichés le 15 avril, le jour du meeting de Gattaz à la mutualité) et, depuis, il distille un tweet chaque jour « 1 jour, 1 soutien ». Enfin, chaque jour, il faut le dire vite, parce que certains jours, il n’y a rien. On a compté 10 tweets en 20 jours... Deux problèmes : la liste de Geoffroy affiche bien 300 patrons (essentiellement ses copains), mais pas grand-chose comme grand patron, et encore moins de votants pour l’élection du 3 juillet. Pas génial.

2/ Afficher ses soutiens de Présidents de Medef territoriaux. On reproche à Geoffroy d’être très « dîner mondain parisien » (Non, sans blague ?) Et hop, une liste de « 14 présidents de MEDEF territoriaux » qui le soutiennent (pour info, il y en a plus d’une centaine en tout). Euh, oui, mais non, quand on regarde la liste. Sur les 14, on a 2 vice-président et 1 président d’honneur (c’est pas tout  fait pareil mon garçon). Et quand on pose la question aux présidents en question, ils disent qu’ils ont envoyé leur parrainage à Geoffroy, pas forcément qu’ils le soutiennent. Mais bon, pas grave, parrainage, soutien, qui fait la différence ?

3/ Faire sortir un soutien « de poids », type grand patron. C’est chose faite avec Pierre Bellon, emblématique entrepreneur, membre du Conseil Executif, qui dans un courrier envoyé au Conseil Executif la semaine dernière prend clairement position pour Geoffroy. L’aspect amusant est qu’il l’a aussi envoyé aux membres du Groupe des Professions de Services (GPS - groupe qu’il a créé voilà quelques années), en plein milieu de l’audition de Gattaz par le GPS... Du meilleur effet. Le dommage collatéral mal anticipé, c’est que Bellon, du haut de ses 83 ans, ne se contente pas de dire qui il soutient, il en profite pour faire la leçon et tacler les autres candidats, assez durement vis-à-vis de Gattaz. Au sein de la Médéfie, ça laisse un goût un peu amer et beaucoup préféreraient oublier ce courrier, car on sent poindre la vieille haine recuite des services contre l’industrie. Bellon ne supportant pas l’idée d’un industriel à nouveau à la tête du MEDEF. Or, s’il y a bien une guéguerre dont le patronat se passerait, c’est celle-là. Qu’à cela ne tienne, Geoffroy le malicieux, s’est évidemment empressé de faire fuiter le courrier dans la Presse. Pour une fois, ce n’est pas son copain Marc Landré du Figaro qui s’est complaisamment prêté à l’exercice mais Les Echos. Comme quoi…

4/ Ensuite contester la liste du voisin. Ce qui énerve Geoffroy le Charmant, c’est que Gattaz affiche lui une liste impressionnante de grands patrons de tous les secteurs dont... le sien (les télécoms) avec notamment Martin Bouygues (Groupe Bouygues) et Stéphane Richard (France Télécom-Orange). Bon, donc, « on » se répand dans la presse pour dire que certains n’ont pas signé  et notamment Stéphane Richard (forcément, ça fait désordre puisque Geoffroy est vice-président de la Fédération Française des Télécom). Pour ne pas trop apparaître, on utilise la presse, et c’est le Nouvel Observateur qui s’est obligeamment prêté à l’exercice dans un petit entrefilet publié jeudi.

5/ On agite à coup de tweets divers et variés et on voit si la potion prend bien. Là, c’est un peu tôt pour le dire.

La réponse du Gattaz ? Elle a pris plusieurs  formes :
-          Le soutien affiché de René Ricol, ancien Commissaire à l’Investissement et proche de Volot (déjà rallié à Gattaz). Là, c’est au cours d’une interview dans le nouveau quotidien L’opinion qu’il le dit. Et toc pour Bellon.
-          Un tweet sobre le vendredi soir de Gattaz lui-même (pourtant pas le roi du tweet…) :
«  @MartineGilson est mal informée. Je confirme les soutiens de Jean-Paul Herteman et de Stéphane Richard à titre personnel. »
-  Plus radical, le soutien depuis hier de la puissante Fédération Française des Sociéts d'Assurance (FFSA). C'est juste la troisième fédération en nombre de voix au sein de la Médéfie aporès l'UIMM et les banques. Donc, Gattaz a le soutien officiel de l'UIMM et de la FFSA.
-  le soutien (ce soir) d'Henri de Castries, puissant patron d'Axa...

Bon, ben je vais finir par lui donner du "Monsieur le Président" quand je le croise, le Gattaz...

PS
La prochaine fois, je vous parlerai des journalistes qui, trouvant que la campagne manque de sang, essaient d'agiter tout ce petit monde. Mais chaque chose en son temps.

dimanche 12 mai 2013

Le pion de la Reine

La Reine semble enfin avoir arrêté sa stratégie et choisi sont pion.

Revenons aux épisodes précédents :

1/ Le 28 mars, la Reine a connu une semi-défaite ou une semi-victoire en fonction de comment on voit le liquide dans le verre. Sa tentative de changer les statuts a été mise à mal par un vote du Conseil Executif, mais un vote ambigu et non tranché : 22 pour, 22 contre, un bulletin blanc. Comme il n’y avait pas de majorité, exit la tentative. La Reine déclare alors entendre jouer un rôle de garante vigilante des futures élections (c’est pas plutôt le rôle du comité statutaire ?) et tout le monde de comprendre : « je vais peser dans le futur choix ». Oui, mais comment ?

2/ Première tentative : aucun des candidats ne lui convenant et personne ne se précipitant pour obtenir son soutien, elle essaye de susciter de nouvelles candidatures plus conformes à ses voeux. D’où les rumeurs soigneusement entretenues par le service de presse du MEDEF de nouveaux candidats « mystères » en plus des 5 déjà déclarés. Quelques jours avant la date de remise du dossier, la presse bruisse même d’un nom : Marie-Christine Coisnes, membre du CE, et proche de La Reine. Nada. Fausse rumeur et intox. Au final, seuls les 5 candidats déjà en lisse déposent leurs dossiers.

3/ Alors. Que faire ? Seule solution : choisir un des 5 candidats et en faire son poulain. Ce n’est pas absurde puisqu’il y a deux étapes à passer pour les candidats (sans parler celle de l’élection), étapes dans lesquelles la Reine garde un certain pouvoir : l’audition par le CE le 23 mai et le vote pour le « candidat préféré » lors du CE du 3 juin.
Alors, qui ?
-          Lambel ou Lanxade ? Non. Pas suffisamment soutenus par les gros adhérents / électeurs. Si la Reine soutient quelqu’un, c’est pour gagner et avoir quelque chose au bout.
-          Gattaz ? Hum, les relations ont toujours été fraiches entre les 2, et Gattaz est tout de même celui qui s’est opposé le premier à la tentative de Putsch, dès le 13 janvier. Indépendant, trop industriel et pas dans la logique médiatique de la Reine. En plus, il bénéficie du soutien de Kessler, le repoussoir absolu. Gattaz est donc même l’homme à faire trébucher dans tous les cas.
-          Bernasconi ? C’était le choix initial de la Reine, mais l’interview très critique dans Le Monde à deux jours du Conseil Executif décisif pour le changement de statut  a probablement fait basculer le vote vers le résultat que l’on sait. Ca lui a d’ailleurs valu son surnom de Iago (dans cette chronique). La Reine est rancunière et ne pardonne pas. Ce qui a été toléré hier, ne le sera pas demain. Plusieurs peuvent en témoigner. Exit donc.
-          Reste donc Geoffroy de Bezieux. Bon, pas le choix initial de la Reine – elle a tout fait pour le virer de l’Unedic après l’y avoir installé, et a protesté auprès de sa Fédération (celle des Télécoms) quand ils l’ont désigné au Conseil Executif, mais c’est le seul possible. En plus, il lui ressemble beaucoup : même narcissisme médiatique, même volonté de paraître et de plaire (quitte à promettre n’importe quoi), même gestion lointaine de ses affaires. Pratique finalement pour négocier quelque chose, elle ne sera pas surprise.

Fantasme ? Pas complètement quand on regarde les twitts du double de La Reine sur internet, la cultissime Victoria Diaz. Depuis quelque temps, elle fait mine de relayer équitablement les messages de chaque candidat mais ca manque  de finesse quand le twitt concerne Geoffroy :

Exemple parmi d’autres :
« La sincérité et la conviction de @GeoffroyRDB peuvent déplacer des montagnes . Subtilité et puissance , l'équation idéale pour le @medef . »

Rien que ça. Allons-y !

Bon, la vraie question est : ont-ils déjà dealé quelque chose ? Et si oui, quoi ? Il est dangereux de conclure un marché avec La Reine et Geoffroy en sait quelque chose. Surtout, c’est prendre le risque de passer pour le Medvedev de la Reine. D’un autre côté, elle peut aider à faire basculer le vote du Conseil Executif du 3 juin en sa faveur, et ça…

Alors ? Un titre de Présidente Honoraire et une place à vie au conseil éxécutif comme suggéré par Pierre Bellon dans un courrier récent aux membres du Conseil Executif ? Autre chose de plus « consistant » ? La promesse d’une modification des statuts ?...

A suivre.

dimanche 5 mai 2013

La guerre de Trois




Je trouvais la semaine dernière que la campagne pour devenir le nouveau Roi de Medefie manquait de sel. Eh, bien, me voici toute comblée par la semaine écoulée.

Présentons tout d’abord les principaux protagonistes (que les 2 candidats non cités me pardonnent, mais j’ai du mal à suivre à plus de trois et ça ne collait pas avec mon titre).
  • A ma droite : Pierrot Gattazou, hobbit semblant avenant d’une lignée prestigieuse puisque son père (Byvon Gattazou) a terrassé le dragon socialo-communiste voilà 30 ans. Les pieds dans la glaise, obstiné, jovial, résistant et rusé sont les caractéristiques qui sont souvent citées. Il a sorti son cure-dent en mitral et est prêt à en découdre avec le Pingouin Socialo-socialo (tout fout le camp). En tous les cas, tout le monde comprend ça de son « royaume de Combat ». Oyez, oyez, braves entrepreneurs, sonnons le Tocsin et mobilisons-nous ! On susurre que les Copéistes droitiers seraient bien contents de voir arriver Gattazou en Medefie (dixit Le Canard Enchaîné de mercredi). 
  • Au centre, Geoffroy Roux de Bezieux, dit « Charmant » (se reporter au film Schreck). Beau gosse (toujours bronzé), hâbleur, charmeur, beau parleur, ne résistant pas à un miroir, une caméra ou un micro. D’ailleurs, moi, je crois qu’il se teint les cheveux, enfin, ce que j’en dis… L’essentiel étant de passer à la télé et de se voir. Tiens, ça rappelle pas quelqu’une ? Surtout Geoffroy traine un petit boulet (comme Saint Geours avec PSA), à savoir The Phone House dont il a revendu les parts avec moults bénéfices au bout de 5 ans (« un peu plus de 10 millions d’euros »), mais qui annonce aujourd'hui fermer boutique avec plus 1200 suppressions d'emplois. Dommage, surtout qu’il se dit que Charmant est encore Président du Conseil de Surveillance.
  • A ma gauche, iago Bernasconi. Le traître d’Othello ou le perroquet de Walt Disney. On ne sait plus trop. Accroc à la commande publique, sympathique et… sympathique… On a du mal à trouver un autre adjectif. Mais c’est déjà pas mal et ce n’est pas donné à tout le monde.


Ces dernières semaines, Pierrot Gattazou semble avoir pris la tête de la course à la couronne de Medefie. Forcément ça énerve tout le monde.

La Reine la première qui a du mal à réaliser qu’elle ne sera plus Reine dans deux mois. Les candidats actuels ne lui convenant pas, elle a essayé vainement ces dernières semaines de susciter une nouvelle candidature qui pourrait apparaître comme « le recours ». Le service de presse de Médéfie a donc été actif pour instiller à l’oreille  des journalistes le prénom « Marie–christine ». Oui, mais… non finalement. La date limite des dépôts des candidatures était vendredi et… rien du côté de Marie-Christine. Dont acte. Faut trouver autre chose. A suivre.

Iago Bernasconi est donc passé à l’offensive cette semaine. Sa ligne est classique : je droitise le hobbit, j’en fais un irresponsable prêt à en découdre qui a déjà sorti sa petite épée. Deux tribunes plus ou moins sur ce thème, une intervention dans les médias, un discours répété à l’envie, c’est de bonne guerre. Et ça peut porter. Sauf que, quand on voit la côte de popularité du Gouvernement, on peut sérieusement se demander si c’est le bon angle pour décrédibiliser un adversaire.

Geoffroy « Charmant » Roux de Bezieux a enchaîné dans Challenges. L’article indique ainsi : «En lisant Les Sept Piliers de la croissance [le livre de Gattaz], Roux de Bézieux a trouvé chez ce rival "un côté un peu pompidolien", avec des propositions très "yaka, fokon". Et, on l'aura compris, ce n'est pas du tout sa tasse de thé. » Sous-entendu explicite : le hobbit n’est quand même qu’un bouseux, et il faut quelqu’un d’une certaine tenue pour le MEDEF, qui parle bien et porte beau. Là, l’angle est : « Gattazou est sympa mais un peu court ». Bon, le dernier qui a utilisé ça, était Freddy St Geours et…

Alors, quelle réaction du Hobbit ? En fait, rien d’officiel, il s’est contenté de publier sa liste de soutiens. Et alors me direz vous ? Simple, on y trouve Martin Bouygues dont le groupe est un des piliers de la Fédération Nationale des Travaux Publics (Fédération présidée par Iago Bernasconi) et… Stéphane Richard, PDG d’Orange, dont l’entreprise préside la Fédération Française des Télécoms (dont Geoffroy « Charmant » Roux de Bezieux est Vice-Président)… Ca, c’est bien un truc de hobbit : un coup derrière les genoux. C’est pas beau, mais efficace.

Bon, et pour ceux que ça amuse, il faut absolument suivre le match dans le match. Ca se passe sur Twitter et on trouve à ma droite @Bitter_Patron, visible soutien de Pierrot Gattazou et à ma gauche (enfin, façon de parler vu ses twitts) @VictoriaDiaz100, la Frigide Barjot du Patronat, qui défend Geoffroy « Charmant » Roux de Bezieux.

Exemple d’un humour potache bien senti :
Iago Bernasconi sort son nez et indique : « Je serai demain chez @jmaphatie sur #rtl à 7 h 50. » Réponse de Bitter_Patron : « @Bernasconi_P @jmaphatie - vous y allez comme invité ou vous faites partie du public ? »
Je sais, c’est idiot, mais ça m’a fait rire.

Exemple de duel entre les deux Twittermanias :
Bitter_Patron :
« Après St-Geours avec PSA, mtnt Roux de Bezieux et 1200 chômeurs #phonehouse. C obligé de créér des désastres sociaux pr postuler au #medef ? »

Victoria :
« Les charbonnages de France, les manufactures royales de tissage,la compagnie de Pont à Mousson et les PTT soutiennent @PierreGattaz ! Bravo . »

Bitter_Patron :
« @VictoriaDiaz100 - Schumpeter a théorisé la destruction créatrice. Roux de Bezieux a dû mal lire et applique la destruction destructrice ! »
     
Victoria :
« Erik Orsenna et Nicolas Baverez votent @PierreGattaz , mais Victor Hugo et Adam Smith soutiennent @GeoffroyRDB, leur voix comptent double . »
[euh, pourquoi Victor Hugo ? Mon manque de culture me désole mais je ne vois pas] 

Bitter_Patron :
 « @VictoriaDiaz100 - Agaçant ce monde qui bouge sans arrêt... Surtt pr Roux de Bezieux pr qui l'entr. dure 5 ans. Belle image d'entrepreneur ! »

Victoria :
@patron_bitter , Imputer l'échec de The PH à GRDB relève du degré zéro de l'intelligence et révèle une ignorance du monde de la téléphonie.

A suivre…