Avec Laurence Parisot, on n'est jamais déçu. Aujourd'hui, folle journée : pas de drames, pas de claquement de portes (dommage), pas de cris - rien. Le silence et la poursuite de sa stratégie de putsch comme si de rien n'était.
Enfin il semble bien que quelques moutons aient retrouvé de la voix pour bêler de protestations : St Geours (UIMM), Ridoret (FFB)... et quelques autres. "non, Laurence, ce n'est pas bien de vouloir changer les statuts". Voilà, on a protesté, on a fait notre devoir.
Et...
Et...
Ben rien.
Comment ça rien ?
Non, rien. Laurence s'en fout et l'a dit a peu près comme ça au CE. "Votre position est intéressante, merci, mais j'ai saisi le Comité statutaire, alors on va aller jusqu'au bout."
Euh oui, mais alors, on fait quand l'élection ?
Quelle élection voyons ? Si on change les statuts pour passer de trois à cinq ans, je pourrait en bénéficier, donc on n'a plus besoin d'une élection.
Ah ben alors, vu comme ça...
Le seul à s'être un peu opposé pour l'instant est Pierre Gattaz, le président du Groupe desFédérations industrielles (GFI) et de la FIEEC (Fédération de l'industrie électrique, électronique et de communication). Et encore, ça reste feutré.
Espérons pour lui qu'il ne soit pas seul trop longtemps.
En juillet 2013, le MEDEF devrait changer de présidente. Anecdotique pouvez vous penser. Et pourtant... Lorsque la France est sous le joug d'un pouvoir socialiste, l'élection du MEDEF n'est jamais anodine. Alors, histoire de s'amuser un peu avec les petites histoires patronales, j'ai ouvert ce blog pour commenter ce qui s'annonce comme une belle bataille d'égos...
lundi 14 janvier 2013
dimanche 13 janvier 2013
Celui qui dit "non"
Alors que la presse (les Echos étant les derniers en date) a fait ses choux gras tout le weekend de la volonté de putsch de Laurence Parisot Poutine, les réactions étaient jusqu'à présent "off".
Les choses changent et un membre du Comité executif du MEDEF (Pierre Gattaz), dans une interview postée ce matin sur le site de l'Usine Nouvelle, sort du bois et dit enfin tout haut ce que tout le monde pense tout bas :
Certains patrons se sont fait entendre suite à la signature de cet accord. Ils craignent qu’il ait été signé pour préparer le terrain à un nouveau mandat de Laurence Parisot. On dit qu’elle pourrait demander une modification des statuts du Medef pour lui permettre de faire un troisième mandat. Cela vous choque ?
D’abord, il faut saluer la négociation. Laurence Parisot a fait le job et elle achève son mandat sur un accord. Maintenant, sur le fond, on ne change pas les règles du jeu à cinq mois d’une élection. Ce serait irresponsable pour l’image de notre mouvement et désastreux pour la crédibilité du Medef. Mais je ne veux pas croire que Laurence Parisot soit dans une démarche personnelle. Pour diriger l’organisation, je crois qu’il faut être un patron en exercice, qui peut se permettre de délaisser momentanément son entreprise. Je propose aussi que tous les candidats à la présidence du Medef s’engagent sur un mandat de 3 ans, éventuellement renouvelable. Cela ferait un mandat de 3 ans éventuellement renouvelable une fois et non un mandat de 5 ans, éventuellement complété par un de 3 ans comme c’est le cas aujourd’hui. C’est un rythme qui permet de consacrer du temps pour son pays et de mener à bien un projet. Pour ces deux raisons, je suis contre l’éventuelle modification des statuts.
C'est clair. Evidemment, on lui prête depuis plusieurs mois l'intention de se représenter - on n'est jamais si bien servi que par soit-même. Mai les deux autres prétendants non officiels à la réélection membres du CE (Geoffroy Roux de Bezieux et Bernasconi) restent bien silencieux.
Le Comité Executif de cet après-midi va être amusant.
Les choses changent et un membre du Comité executif du MEDEF (Pierre Gattaz), dans une interview postée ce matin sur le site de l'Usine Nouvelle, sort du bois et dit enfin tout haut ce que tout le monde pense tout bas :
Certains patrons se sont fait entendre suite à la signature de cet accord. Ils craignent qu’il ait été signé pour préparer le terrain à un nouveau mandat de Laurence Parisot. On dit qu’elle pourrait demander une modification des statuts du Medef pour lui permettre de faire un troisième mandat. Cela vous choque ?
D’abord, il faut saluer la négociation. Laurence Parisot a fait le job et elle achève son mandat sur un accord. Maintenant, sur le fond, on ne change pas les règles du jeu à cinq mois d’une élection. Ce serait irresponsable pour l’image de notre mouvement et désastreux pour la crédibilité du Medef. Mais je ne veux pas croire que Laurence Parisot soit dans une démarche personnelle. Pour diriger l’organisation, je crois qu’il faut être un patron en exercice, qui peut se permettre de délaisser momentanément son entreprise. Je propose aussi que tous les candidats à la présidence du Medef s’engagent sur un mandat de 3 ans, éventuellement renouvelable. Cela ferait un mandat de 3 ans éventuellement renouvelable une fois et non un mandat de 5 ans, éventuellement complété par un de 3 ans comme c’est le cas aujourd’hui. C’est un rythme qui permet de consacrer du temps pour son pays et de mener à bien un projet. Pour ces deux raisons, je suis contre l’éventuelle modification des statuts.
C'est clair. Evidemment, on lui prête depuis plusieurs mois l'intention de se représenter - on n'est jamais si bien servi que par soit-même. Mai les deux autres prétendants non officiels à la réélection membres du CE (Geoffroy Roux de Bezieux et Bernasconi) restent bien silencieux.
Le Comité Executif de cet après-midi va être amusant.
samedi 12 janvier 2013
LPP n'a peur de rien (même pas des putsch)
Ce qui est rafraichissant avec Laurence Parisot, c'est que rien ne lui fait peur. Ces derniers jours, la rumeur enflait que plusieurs grandes Fédérations ne voulaient pas modifier les statuts. Suffisant pour la faire reculer ? Même pas !
D'après Challenge, décidemment très bien informé, Laurence Parisot aurait décidé de passer en force pour se maintenir au pouvoir et aurait envoyé un ordre du jour du Conseil Executif qui ouvre la porte à une modification de son second mandat afin de le passer de 3 à 5 ans.
Là, je dis : "respect". A 5 mois de l'élection de la présidence, faire en sorte de changer les statuts pour se maintenir, il n'y a qu'au Patronat qu'on peut voir une chose pareille. Même Poutine avait eu la décence de mettre un comparse quelques années à sa place avant de se faire réélire triomphalement.
Ceux qui pensaient qu'elle avait renoncé n'ont qu'à bien se tenir ! Mais il va falloir changer le surnom : Laurence Parisot Poutine, c'est en dessous de la réalité...
Le Conseil Executif de Lundi va être trop marrant.
D'après Challenge, décidemment très bien informé, Laurence Parisot aurait décidé de passer en force pour se maintenir au pouvoir et aurait envoyé un ordre du jour du Conseil Executif qui ouvre la porte à une modification de son second mandat afin de le passer de 3 à 5 ans.
Là, je dis : "respect". A 5 mois de l'élection de la présidence, faire en sorte de changer les statuts pour se maintenir, il n'y a qu'au Patronat qu'on peut voir une chose pareille. Même Poutine avait eu la décence de mettre un comparse quelques années à sa place avant de se faire réélire triomphalement.
Ceux qui pensaient qu'elle avait renoncé n'ont qu'à bien se tenir ! Mais il va falloir changer le surnom : Laurence Parisot Poutine, c'est en dessous de la réalité...
Le Conseil Executif de Lundi va être trop marrant.
vendredi 11 janvier 2013
Le weekend de tous les possibles
Maintenant que la négociation sociale est terminée par une sorte de grande avancée, les grandes manoeuvres vont commencer. Bon, sur la grande avancée sociale, chacun aura son avis, mais les signataires et le gouvernement ont intérêt à dire que c'est majeur, donc ce sera une "grande avancée".
Alors, et maintenant ? Difficile à dire, mais quelques constats :
- l'idée d'une modification des statuts pour permettre à Laurence Parisot Poutine de se représenter semble passer difficilement auprès des différentes fédérations et medef territoriaux si on en croit l'article de Challenge d'hier.
- d'un autre côté, l'ordre du jour du Conseil Executif de vendredi n'a jamais été envoyé (du moins, il ne l'avait pas été vendredi midi), on est donc dans une incertitude (c'est conforme aux statuts ça ??).
Evidemment, beaucoup d'hypothèses circulent, mais je vous livre ma préférée :
- LPP et les négociateurs vont venir au Conseil de vendredi auréolés de leur gloire récente.
- L'un des soutiens de LPP (il y en a) en début de CE se lève et propose qu'on demande au Comité Statutaire de voir comment Laurence Poutine Parisot pourrait continuer à exercer son mandat quelques mois supplémentaires, sans changer les statuts bien évidemment.
- Les moutons déguisés en Loups du CE valident l'idée puisqu'on demande une analyse technique, pas une décision au fond.
Le reste suivra.
Je sens que Lundi va être fort amusant. A suivre !!
Alors, et maintenant ? Difficile à dire, mais quelques constats :
- l'idée d'une modification des statuts pour permettre à Laurence Parisot Poutine de se représenter semble passer difficilement auprès des différentes fédérations et medef territoriaux si on en croit l'article de Challenge d'hier.
- d'un autre côté, l'ordre du jour du Conseil Executif de vendredi n'a jamais été envoyé (du moins, il ne l'avait pas été vendredi midi), on est donc dans une incertitude (c'est conforme aux statuts ça ??).
Evidemment, beaucoup d'hypothèses circulent, mais je vous livre ma préférée :
- LPP et les négociateurs vont venir au Conseil de vendredi auréolés de leur gloire récente.
- L'un des soutiens de LPP (il y en a) en début de CE se lève et propose qu'on demande au Comité Statutaire de voir comment Laurence Poutine Parisot pourrait continuer à exercer son mandat quelques mois supplémentaires, sans changer les statuts bien évidemment.
- Les moutons déguisés en Loups du CE valident l'idée puisqu'on demande une analyse technique, pas une décision au fond.
Le reste suivra.
Je sens que Lundi va être fort amusant. A suivre !!
mardi 8 janvier 2013
les anciens entrent dans le débat statutaire
Décidément, cette campagne électorale MEDEFienne ne ressemble pas aux précédentes. Le débat pour l'instant se concentre sur LA question : "Laurence Parisot Poutine (comme tout le monde l'appelle désormais ou LPP) va-t-elle faire son putsch institutionnelle et changer les statuts ?". Contrairement à ce que disent ses affidés, cette idée est loin de faire l'unanimité et d'après mes sources, des fédérations de "poids" comme l'UIMM (métallurgie), la FCD (commerce), la FFB (bâtiment) y seraient opposés et décidées à le dire à Laurence quand elle fera la proposition (parce que tous pensent qu'elle va tenter le coup).
Enfin, ça, c'est la position martiale de façade. Le problème avec le patronat c'est qu'on a souvent le sentiment de moutons déguisés en loups : je gronde, je fais le fier, mais je rentre à l'enclos quand le berger siffle la fin de la récréation.
La surprise pourrait venir des "ex", les anciens présidents, les Périgots, Sellières, Gandois, Gattaz... Un entrefilet publié par Les Echos hier, évoquait un courrier commun où ils diraient leur opposition à cette réforme. Mais l'article montrait bien que cette tentative de révolte n'était pas allée au bout et que finalement ce courrier n'avait pas été envoyé.
A suivre donc, je sens qu'on n'a pas fini de s'amuser. Prochain épisode, le Conseil Executif du 14 janvier...
Enfin, ça, c'est la position martiale de façade. Le problème avec le patronat c'est qu'on a souvent le sentiment de moutons déguisés en loups : je gronde, je fais le fier, mais je rentre à l'enclos quand le berger siffle la fin de la récréation.
La surprise pourrait venir des "ex", les anciens présidents, les Périgots, Sellières, Gandois, Gattaz... Un entrefilet publié par Les Echos hier, évoquait un courrier commun où ils diraient leur opposition à cette réforme. Mais l'article montrait bien que cette tentative de révolte n'était pas allée au bout et que finalement ce courrier n'avait pas été envoyé.
A suivre donc, je sens qu'on n'a pas fini de s'amuser. Prochain épisode, le Conseil Executif du 14 janvier...
mercredi 26 décembre 2012
Pas de trêve des confiseurs en précampagne
Et hop, on continue à s'amuser, même pendant les vacances de Noël.
Après le Monde, c'est Les Echos qui a choisi, dans son édition du 24 décembre (c'est noël !), de faire un point sur l'éventuelle modification des statuts du Medef par Laurence Parisot-Poutine (son nouveau surnom dans le monde patronal) pour pouvoir se représenter.
Comme les choses sont bien faites et non téléguidées, dans la même édition, on trouve un mini-portrait critique (on vous laisse juge) du Directeur de la Rédaction en dernière page. On sait que c'est la période des fêtes, donc qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais quand même...
Cela dit, rien de neuf réellement - on a le sentiment d'une information déjà lue, si ce n'est qu'il est fait état d'opposition interne. C'est quand même peu de le dire si j'en crois ce que l'on me raconte. Ainsi, plusieurs Fédérations citées dans l'article du Monde auraient le sentiment de s'être fait "avoir" : elles avaient pour instruction de soutenir le MEDEF dans le cadre de la négociation sociale en cours, et elles se retrouvent citées comme étant un soutien sans faille à une modification des statuts pour la réélection de Laurence Parisot-Poutine. Ca fait grincer quelques dents.
Alors stratégie risquée ? Pas forcément quand on connaît le côté moutonnier du MEDEF. Prochain rebondissement prévu : le 14 janvier. Il se tient en effet ce jour-là un Conseil Executif, et on saura si LPP essaiera d'avoir un accord pour modifier les statuts (il faudra alors les 2/3 des voixlors d'une AG).
D'ici là, ça devrait être assez calme. Enfin, peut-être.
Après le Monde, c'est Les Echos qui a choisi, dans son édition du 24 décembre (c'est noël !), de faire un point sur l'éventuelle modification des statuts du Medef par Laurence Parisot-Poutine (son nouveau surnom dans le monde patronal) pour pouvoir se représenter.
Comme les choses sont bien faites et non téléguidées, dans la même édition, on trouve un mini-portrait critique (on vous laisse juge) du Directeur de la Rédaction en dernière page. On sait que c'est la période des fêtes, donc qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais quand même...
Cela dit, rien de neuf réellement - on a le sentiment d'une information déjà lue, si ce n'est qu'il est fait état d'opposition interne. C'est quand même peu de le dire si j'en crois ce que l'on me raconte. Ainsi, plusieurs Fédérations citées dans l'article du Monde auraient le sentiment de s'être fait "avoir" : elles avaient pour instruction de soutenir le MEDEF dans le cadre de la négociation sociale en cours, et elles se retrouvent citées comme étant un soutien sans faille à une modification des statuts pour la réélection de Laurence Parisot-Poutine. Ca fait grincer quelques dents.
Alors stratégie risquée ? Pas forcément quand on connaît le côté moutonnier du MEDEF. Prochain rebondissement prévu : le 14 janvier. Il se tient en effet ce jour-là un Conseil Executif, et on saura si LPP essaiera d'avoir un accord pour modifier les statuts (il faudra alors les 2/3 des voixlors d'une AG).
D'ici là, ça devrait être assez calme. Enfin, peut-être.
samedi 15 décembre 2012
En décembre, lance ta campagne !
Décidément, Laurence Parisot est incroyable. L'actuelle président du MEDEF semble nous refaire la manoeuvre de 2009, lors de sa réélection. Quelle est-elle ? Simplement, une manoeuvre en trois temps assez classique mais qui marche toujours :
- Temps 1, laisser fuiter dans la presse que des gens bien placés au patronat pensent à vous et aimeraient bien que vous soyez à nouveau candidate. Pas très grave si ce n'est qu'à moitié exact, l'essentiel est de décourager les autres candidats potentiels. Le patronat étant une machine conformiste, s'opposer à la Présidente ne se fait pas. La Présidente ou le président est toujours merveilleuse(x) et tout le monde est derrière elle (lui). Les autres candidats hésitent toujours à jouer la division et laisser entendre ainsi qu'ils ont des doutes sur l'actuelle Leader Maximo.
- Temps 2, profiter d'une crise (en 2009, la situation économique, en 2013 le pouvoir socialiste ou l'échec possible des négociations sociales actuelles qui pousserait le Gouvernement à intervenir provoquant l'ire du MEDEF), et annoncer qu'on se sacrifie pour la cause et qu'on est prête, si vraiment tout le monde le demande fort à se sacrifier et se représenter. Bon, quand on a rien d'autre à faire, effectivement, c'est pas idiot.
- Temps 3, faire le tour des popotes (l'élection du MEDEF se fait un peu à l'américaine par l'intermédiaire de "grands électeurs" (environ 570), pas en mode direct auprès des patrons). Lors de ce tour, se présenter comme la candidate du rassemblement, et décrédibiliser les autres candidats ou les accuser de jouer la division.
L'article du Monde du 14 décembre de cette semaine (accès payant malheureusement) titré "Laurence Parisot entretient le suspense sur sa succession à la tête du Medef", montre que nous avons passé le temps 1.
Reste à savoir ce que feront les autres candidats potentiels (Pierre Gattaz, Geoffroy Roux de Bezieu, Bernasconi) ou déclarés (JC Volot, Thibaut Lanxade). Soit ils y vont sans trop tarder, soit, dès janvier, nous passons à l'étape 2 et là...
Finalement, cette campagne s'annonce passionnante. Car pour mener à bien sa manoeuvre, Laurence Parisot doit changer les statuts du MEDEF qui interdisent une troisième réélection. Et là, la majorité qu'il lui faut devient donc de 75%... Audacieux pari tout de même...
- Temps 1, laisser fuiter dans la presse que des gens bien placés au patronat pensent à vous et aimeraient bien que vous soyez à nouveau candidate. Pas très grave si ce n'est qu'à moitié exact, l'essentiel est de décourager les autres candidats potentiels. Le patronat étant une machine conformiste, s'opposer à la Présidente ne se fait pas. La Présidente ou le président est toujours merveilleuse(x) et tout le monde est derrière elle (lui). Les autres candidats hésitent toujours à jouer la division et laisser entendre ainsi qu'ils ont des doutes sur l'actuelle Leader Maximo.
- Temps 2, profiter d'une crise (en 2009, la situation économique, en 2013 le pouvoir socialiste ou l'échec possible des négociations sociales actuelles qui pousserait le Gouvernement à intervenir provoquant l'ire du MEDEF), et annoncer qu'on se sacrifie pour la cause et qu'on est prête, si vraiment tout le monde le demande fort à se sacrifier et se représenter. Bon, quand on a rien d'autre à faire, effectivement, c'est pas idiot.
- Temps 3, faire le tour des popotes (l'élection du MEDEF se fait un peu à l'américaine par l'intermédiaire de "grands électeurs" (environ 570), pas en mode direct auprès des patrons). Lors de ce tour, se présenter comme la candidate du rassemblement, et décrédibiliser les autres candidats ou les accuser de jouer la division.
L'article du Monde du 14 décembre de cette semaine (accès payant malheureusement) titré "Laurence Parisot entretient le suspense sur sa succession à la tête du Medef", montre que nous avons passé le temps 1.
Reste à savoir ce que feront les autres candidats potentiels (Pierre Gattaz, Geoffroy Roux de Bezieu, Bernasconi) ou déclarés (JC Volot, Thibaut Lanxade). Soit ils y vont sans trop tarder, soit, dès janvier, nous passons à l'étape 2 et là...
Finalement, cette campagne s'annonce passionnante. Car pour mener à bien sa manoeuvre, Laurence Parisot doit changer les statuts du MEDEF qui interdisent une troisième réélection. Et là, la majorité qu'il lui faut devient donc de 75%... Audacieux pari tout de même...
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