Et hop, on continue à s'amuser, même pendant les vacances de Noël.
Après le Monde, c'est Les Echos qui a choisi, dans son édition du 24 décembre (c'est noël !), de faire un point sur l'éventuelle modification des statuts du Medef par Laurence Parisot-Poutine (son nouveau surnom dans le monde patronal) pour pouvoir se représenter.
Comme les choses sont bien faites et non téléguidées, dans la même édition, on trouve un mini-portrait critique (on vous laisse juge) du Directeur de la Rédaction en dernière page. On sait que c'est la période des fêtes, donc qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais quand même...
Cela dit, rien de neuf réellement - on a le sentiment d'une information déjà lue, si ce n'est qu'il est fait état d'opposition interne. C'est quand même peu de le dire si j'en crois ce que l'on me raconte. Ainsi, plusieurs Fédérations citées dans l'article du Monde auraient le sentiment de s'être fait "avoir" : elles avaient pour instruction de soutenir le MEDEF dans le cadre de la négociation sociale en cours, et elles se retrouvent citées comme étant un soutien sans faille à une modification des statuts pour la réélection de Laurence Parisot-Poutine. Ca fait grincer quelques dents.
Alors stratégie risquée ? Pas forcément quand on connaît le côté moutonnier du MEDEF. Prochain rebondissement prévu : le 14 janvier. Il se tient en effet ce jour-là un Conseil Executif, et on saura si LPP essaiera d'avoir un accord pour modifier les statuts (il faudra alors les 2/3 des voixlors d'une AG).
D'ici là, ça devrait être assez calme. Enfin, peut-être.
En juillet 2013, le MEDEF devrait changer de présidente. Anecdotique pouvez vous penser. Et pourtant... Lorsque la France est sous le joug d'un pouvoir socialiste, l'élection du MEDEF n'est jamais anodine. Alors, histoire de s'amuser un peu avec les petites histoires patronales, j'ai ouvert ce blog pour commenter ce qui s'annonce comme une belle bataille d'égos...
mercredi 26 décembre 2012
samedi 15 décembre 2012
En décembre, lance ta campagne !
Décidément, Laurence Parisot est incroyable. L'actuelle président du MEDEF semble nous refaire la manoeuvre de 2009, lors de sa réélection. Quelle est-elle ? Simplement, une manoeuvre en trois temps assez classique mais qui marche toujours :
- Temps 1, laisser fuiter dans la presse que des gens bien placés au patronat pensent à vous et aimeraient bien que vous soyez à nouveau candidate. Pas très grave si ce n'est qu'à moitié exact, l'essentiel est de décourager les autres candidats potentiels. Le patronat étant une machine conformiste, s'opposer à la Présidente ne se fait pas. La Présidente ou le président est toujours merveilleuse(x) et tout le monde est derrière elle (lui). Les autres candidats hésitent toujours à jouer la division et laisser entendre ainsi qu'ils ont des doutes sur l'actuelle Leader Maximo.
- Temps 2, profiter d'une crise (en 2009, la situation économique, en 2013 le pouvoir socialiste ou l'échec possible des négociations sociales actuelles qui pousserait le Gouvernement à intervenir provoquant l'ire du MEDEF), et annoncer qu'on se sacrifie pour la cause et qu'on est prête, si vraiment tout le monde le demande fort à se sacrifier et se représenter. Bon, quand on a rien d'autre à faire, effectivement, c'est pas idiot.
- Temps 3, faire le tour des popotes (l'élection du MEDEF se fait un peu à l'américaine par l'intermédiaire de "grands électeurs" (environ 570), pas en mode direct auprès des patrons). Lors de ce tour, se présenter comme la candidate du rassemblement, et décrédibiliser les autres candidats ou les accuser de jouer la division.
L'article du Monde du 14 décembre de cette semaine (accès payant malheureusement) titré "Laurence Parisot entretient le suspense sur sa succession à la tête du Medef", montre que nous avons passé le temps 1.
Reste à savoir ce que feront les autres candidats potentiels (Pierre Gattaz, Geoffroy Roux de Bezieu, Bernasconi) ou déclarés (JC Volot, Thibaut Lanxade). Soit ils y vont sans trop tarder, soit, dès janvier, nous passons à l'étape 2 et là...
Finalement, cette campagne s'annonce passionnante. Car pour mener à bien sa manoeuvre, Laurence Parisot doit changer les statuts du MEDEF qui interdisent une troisième réélection. Et là, la majorité qu'il lui faut devient donc de 75%... Audacieux pari tout de même...
- Temps 1, laisser fuiter dans la presse que des gens bien placés au patronat pensent à vous et aimeraient bien que vous soyez à nouveau candidate. Pas très grave si ce n'est qu'à moitié exact, l'essentiel est de décourager les autres candidats potentiels. Le patronat étant une machine conformiste, s'opposer à la Présidente ne se fait pas. La Présidente ou le président est toujours merveilleuse(x) et tout le monde est derrière elle (lui). Les autres candidats hésitent toujours à jouer la division et laisser entendre ainsi qu'ils ont des doutes sur l'actuelle Leader Maximo.
- Temps 2, profiter d'une crise (en 2009, la situation économique, en 2013 le pouvoir socialiste ou l'échec possible des négociations sociales actuelles qui pousserait le Gouvernement à intervenir provoquant l'ire du MEDEF), et annoncer qu'on se sacrifie pour la cause et qu'on est prête, si vraiment tout le monde le demande fort à se sacrifier et se représenter. Bon, quand on a rien d'autre à faire, effectivement, c'est pas idiot.
- Temps 3, faire le tour des popotes (l'élection du MEDEF se fait un peu à l'américaine par l'intermédiaire de "grands électeurs" (environ 570), pas en mode direct auprès des patrons). Lors de ce tour, se présenter comme la candidate du rassemblement, et décrédibiliser les autres candidats ou les accuser de jouer la division.
L'article du Monde du 14 décembre de cette semaine (accès payant malheureusement) titré "Laurence Parisot entretient le suspense sur sa succession à la tête du Medef", montre que nous avons passé le temps 1.
Reste à savoir ce que feront les autres candidats potentiels (Pierre Gattaz, Geoffroy Roux de Bezieu, Bernasconi) ou déclarés (JC Volot, Thibaut Lanxade). Soit ils y vont sans trop tarder, soit, dès janvier, nous passons à l'étape 2 et là...
Finalement, cette campagne s'annonce passionnante. Car pour mener à bien sa manoeuvre, Laurence Parisot doit changer les statuts du MEDEF qui interdisent une troisième réélection. Et là, la majorité qu'il lui faut devient donc de 75%... Audacieux pari tout de même...
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