Le journal l'usine nouvelle, decidemment tres amusee par la situation patronale, continue de creuser cette histoire de changement des statuts du MEDEF. Dans un article posté hier, il s'interroge sur la composition du fameux "comité statutaire" qui va devoir donner un avis sur la modification des statuts proposés. Malgré un interrogatoire serré de son président, Georges Drouin, la composition est restée secrète (ouf!).
Pour préserver ses membres de la pression médiatique ? Mouais, sauf que cela fait des années que cette composition est inconnue, avant même toute pression médiatique.
Dans tous les cas, on souhaite bonne chance à ce comité. Car que pourra-t-il dire si ce n'est reconnaître l'anomalie pointée par Laurence Parisot Poutine ? Oui, en cas de réélection du Président, le second mandat est de trois ans contre cinq ans pour un candidat nouveau.
Certes, mais c'est peut-être oublier rapidement que cette anomalie a été introduite en 2007 par LPP elle-même lors d'une réforme des mêmes statuts. On suppose qu'à l'époque, le comité statutaire avait dû être saisi également et donc avait dû valider cette modification. On avait même accusé LPP de préparer sa réélection en la rendant plus facile. Rappelons qu'en 2007, un président sortant pouvait briguer un nouveau mandat exceptionnel, mais dans ce cas :
- le vote se faisait devant le Comité éxecutif, avec une majorité des 2/3 (ce que LPP craignait à l'époque) ;
- il n'y avait pas d'autres candidats (ce n'était pas une élection), l'AG se contentant de ratifier (comme toujours).
La "sagesse" du comité pourra donc se mesurer à la constance de ses avis : ce qui était bon en 2007 ne serait plus bon en 2013 ? L'exercice devient compliqué.
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